Contrat variable mensuel ou trimestriel: quelle fréquence d’indexation choisir ?
L’inflation énergétique semble avoir eu raison des contrats d’énergie à tarif fixe, pourtant traditionnellement bien-aimés des consommateurs belges. Il faut donc s’y faire: sauf exception, les tarifs sont désormais variables. Mais un contrat d’énergie n’en est pas un autre. L’un des aspects les plus significatifs pour distinguer deux tarifs variables est la fréquence d’indexation. Mensuelle ? Trimestrielle ? On vous explique.
Votre contrat d’électricité ou de gaz arrive à expiration. Parfait. Voilà l’occasion de comparer les prix au kWh des offres des différents fournisseurs. Et là, une question se pose: est‑il plus avantageux de conclure un contrat avec un tarif indexé mensuellement ou trimestriellement ? Et quel impact cela peut-il vraiment avoir sur la facture d’énergie finale ? Commençons par le commencement et voyons comment varie un tarif.
La formule tarifaire
Fort heureusement pour le consommateur, un contrat à tarif variable n’évolue pas de manière arbitraire selon la volonté du fournisseur d’énergie à l’instant T. Il suit une formule tarifaire (ou formule d’indexation), que vous pouvez retrouver sur votre contrat, soit sous le tarif en vigueur, soit plutôt vers la fin.
Cette formule contient de précieuses informations: l’indice boursier sur lequel est basé votre tarif ; la marge bénéficiaire du fournisseur ; mais également la fréquence d’indexation de votre tarif, le plus souvent tous les mois ou tous les trois mois. Autrement dit, la formule d’indexation même vous indique si votre contrat variable est dit « mensuel » ou « trimestriel ».
Comme tout juste évoqué, la formule tarifaire reprend l’indice boursier sur lequel elle se base. Celui-ci est régulièrement suivi d’un nombre. Au sein de ce nombre, le dernier chiffre indique la fréquence d’indexation. Dans l’exemple ci-dessus, le marché est le « TTF 103 » (où TTF signifie Title Transfer Facility et représente un marché néerlandais, le principal pour l’échange de gaz en Europe). Dans ce dernier indice, le 3 indique une fréquence d’indexation trimestrielle. Si le paramètre avait été le « TTF 101 », le contrat variable aurait été mensuel au lieu de trimestriel.
Étant donné que la formule peut avoir l’air un peu cryptique pour les non-initiés, il n’est pas rare de retrouver indiquée en toutes lettres la fréquence d’indexation.
Maintenant que vous savez où repérer si votre tarif variable est mensuel ou trimestriel, voyons l’impact concret que cette différence peut entraîner pour le consommateur.
Quelle différence entre un contrat variable mensuel et un trimestriel ?
Un tarif variable mensuel est indexé chaque mois, c’est-à-dire qu’il est recalculé en fonction de l’évolution du marché. Cela implique que 12 fois par an, au premier du mois, vous êtes soumis à une nouvelle carte tarifaire que vous pouvez retrouver sur votre espace client sur le site de votre fournisseur.
Un tarif variable trimestriel fonctionne de façon similaire, à ceci près que ce n’est pas 12 fois par an, mais 4 fois par an que vous êtes soumis à une nouvelle carte tarifaire, soit tous les trimestres. À chaque indexation, le contrat variable trimestriel « fixe » les tarifs pendant les 3 mois à venir.
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Pour obtenir les nouveaux prix, on se base sur les prix journaliers du gaz ou de l’électricité durant une période précédant la nouvelle période de fourniture, le plus souvent un mois ou trois mois. L’information est généralement reprise sur le contrat et c’est d’ailleurs ce qu’indique le premier des 3 chiffres dans un indice boursier comme le « TTF 103 ».
Les principes qui gouvernent ces deux types de tarifs ne devraient plus vous poser de problèmes. Mais comment cela se passe-t-il dans les faits ? La différence est-elle vraiment tangible ? Voyons cela grâce à deux exemples.
Comparaison entre mensuel et trimestriel – exemple 1
Prenons un premier cas où un contrat de gaz ABC est indexé chaque trimestre. Son tarif de départ est de 2,41 c€ par kWh. En juin 2021, sa facture annuelle est donc estimée à 410,50 € pour 17.000 kWh (selon la méthodologie de la CREG). Opposons-lui un contrat de gaz XYZ indexé mensuellement. Le tarif de ce second contrat est de 3,38 c€ par kWh et sa facture annuelle est donc initialement estimée à 574,33 € pour la même quantité d’énergie. A priori, le contrat ABC est plus avantageux.
Malheureusement, l’année hypothétique est marquée par l’augmentation des prix du marché, ce qui signifie que nos deux contrats évoluent à la hausse. Si, dans un premier temps, le contrat ABC résiste aux augmentations des cartes tarifaires d’août, de septembre et de novembre grâce à ses tarifs « fixés » trimestriellement, ce même mécanisme l’empêche de profiter des baisses sur les tarifs de février, mars, mai et juin. Et au bout du compte, c’est le contrat XYZ qui se révèle être moins cher malgré un prix de départ moins attractif (1.823,97 € pour ABC contre 1.745.38 € pour XYZ).
Cela suffit-il pour préférer les contrats variables mensuels aux trimestriels ? Pas si vite. Prenons sous les yeux le second exemple.
Comparaison entre mensuel et trimestriel – exemple 2
Dans ce second cas, le contrat de gaz ABC reste indexé chaque trimestre, mais dispose cette fois d’un tarif de départ à 3,57 c€ par kWh. Avec la méthodologie de la CREG, à raison de 17.000 kWh par an, on estime la facture annuelle avec ce contrat à 606,86 €. Reprenons également le contrat de gaz XYZ indexé mensuellement, mais avec un tarif à hauteur de 3,98 c€ par kWh. La facture annuelle pour 17.000 kWh de gaz est donc estimée à 676,80 €. Pour le prix par kWh et la facture annuelle, c’est a priori ABC (trimestriel) qui l’emporte une fois de plus.
Cette fois encore, l’année hypothétique subit une hausse des prix du marché, avec de tristes répercussions pour les contrats. Étant donné qu’il est indexé mensuellement, XYZ répercute chaque mois sur ses cartes tarifaires les hausses comme les baisses du marché. Cependant, dans cette seconde situation, non seulement ABC dispose d’une formule d’indexation moins sensible aux fluctuations, mais il « fixe » toujours les prix pour les trois mois à venir. Cela lui permet d’être moins cher de juillet à janvier et en avril, bien qu’il ne bénéficie pas des baisses des prix du marché en février, mars, mai et juin.
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Dans ce second exemple, c’est le contrat ABC trimestriel qui coûte le moins cher pour une année de fourniture de gaz, a priori et a posteriori (1.823,97 € pour ABC contre 1.745.38 € pour XYZ). La fréquence d’indexation d’un contrat ne nous permet donc pas seule de déterminer si une formule tarifaire finira plus ou moins chère qu’une autre. Il faut en effet prendre en compte les nombreux autres paramètres avant de pouvoir prendre sa décision.
Contrats variables mensuels et trimestriels, une question de chance ?
Les cas concrets étudiés ci-dessus nous permettent de tirer un enseignement précieux. Si seul l’avenir peut dire s’il valait mieux choisir un contrat à tarif variable mensuel ou trimestriel, deux grands principes se dégagent cependant :
- Les tarifs variables indexés mensuellement « collent » au plus près du marché et intègrent donc plus rapidement les évolutions de celui-ci, à la baisse comme à la hausse.
- Les tarifs variables indexés trimestriellement « lissent » les évolutions du marché et mettent donc plus de temps à intégrer les hausses et les baisses de celui-ci.
Comment faire son choix, alors ? Lorsque les prix baissent, un contrat variable mensuel répercute plus vite cette diminution au client. En revanche, quand le marché n’a de cesse d’augmenter, un contrat variable trimestriel permet d’atténuer, ne serait-ce que marginalement, l’effet de cette hausse. Tout est entre les mains du client, qui doit déterminer ce qu’il est prêt à accepter.
Un consommateur qui a, par exemple, une faible consommation d’énergie et ne craint donc pas les éventuelles augmentations tarifaires peut sans peur opter pour un contrat variable mensuel pour suivre les fluctuations du marché chaque mois. À l’inverse, un autre consommateur qui préfère plus de stabilité et veut voir venir les changements tarifaires peut plutôt se diriger vers un contrat variable trimestriel, qui « fixe » les prix pendant 3 mois.
Le saviez-vous ? Les contrats variables mensuels ne sont pas ceux à la fréquence d’indexation la plus courte. En effet, il existe également des contrats dits « dynamiques ». Présents pour le moment uniquement en Flandre et nécessitant un compteur communicant, ces contrats adaptent leurs tarifs au marché de gros heure par heure. L’objectif est alors simple : consommer lorsque les tarifs dynamiques sont moins chers que les tarifs standards.
Mensuel ou trimestriel, un choix personnel
Comme souvent dans le choix d’un contrat d’énergie, la fréquence d’indexation idéale est une affaire personnelle : en fonction de votre profil de consommation et de votre préférence quant aux risques que vous prenez, l’une ou l’autre situation sera plus souhaitable.
Rappelons-nous en tout cas que la fréquence d’indexation n’est qu’un paramètre d’une formule tarifaire. Ce n’est pas tout d’avoir un contrat variable mensuel ou trimestriel, il faut encore se pencher entre autres sur le type de marché de gros, la marge du fournisseur, la redevance, les options qu’offre le contrat etc.
Et pour parvenir à conjuguer tous ces aspects en vue d’obtenir un tarif des plus avantageux, rien de tel qu’un petit coup de pouce. Cela tombe bien, notre équipe de conseillers n’attend que votre appel pour vous dénicher le contrat d’électricité et de gaz qui vous convient. Contactez-les au 0800 37 369 ou via info@comparateur-energie.be et arrêtez enfin de payer trop pour votre énergie.
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